The Lament Of The Heroes
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 Le passé de Camus

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Camus
Chevalier d'or du Verseau
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Camus


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Date d'inscription : 20/02/2006

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MessageSujet: Le passé de Camus   Le passé de Camus EmptyLun 20 Fév - 17:05

Le passé de Camus


Un enfant naquit il y a 21 ans de cela, en France, dans la verte Ardenne. Ses parents étaient à la tête d'un commerce prospère et la petite famille qu'ils formaient vivait au jour le jour, se contentant de plaisirs simples et ne festoyant qu'en de rares occasions. Le travail, l'acharnement, le jusqu'au-boutisme, ... Telles étaient les valeurs de la maisonnée prônant le bien-être quotidien. Leur châlet sis en bord de montagne était tout à fait à l'image de ces gens bien sympathiques. Ni le luxe pimpant, ni le souci de la distinction des classes sociales ne transparaissaient dans cette demeure où l'on pouvait pleinement profiter de l'air pur. Toutefois, toutes les bonnes choses ont une fin ... La mère de famille reçut une lettre rédigée dans une langue étrangère, en Russe pour être plus précis. En effet, la jeune femme était originaire des blocs de l'Est qu'elle avait fuie aux bras de son époux, soldat à l'époque. Ils ne savaient pas alors que leur histoire avait commencé par une guerre et qu'elles se prolongeraient par une guerre ... La lettre contenait un message de détresse, instaurant immédiatement la panique dans l'esprit de la jeune femme. Ses longs cheveux blonds se hérissèrent à la vue de deux mots : '' Au secours ! ''. En fait, la famille de la dame, restée dans la profonde Sibérie, vivait une nouvelle guerre et leur dernier cri d'espoir était de transmettre un SOS à leur fille qui avait eu la chance de s'échapper. Elle fit part de son inquiétude à son mari et ce dernier s'accorda une nuit de réflexion.

Comme à l'accoutumée, il questionnait les astres, chose que sa lignée faisait depuis les temps anciens lorsqu'un problème se présentait. Le jeune Camus était alors âgé de 5 ans et quand il vit son père seul sur le balcon, il ne put s'empêcher de venir le rejoindre, le tiaraillant par le bout de la veste. Il lui demanda ce qu'il faisait et pourquoi il avait l'air si triste, suite à quoi son père le prit sur ses genoux, sourit et lui indiqua le ciel, pointant du doigt une rangée de constellations. Il se lança dans des explications pas trop rébarbatives, visiblement apaisé et heureux de partager cet instant avec son descendant.


" Vois-tu, mon fils, cette série d'étoiles, de points lumineux dans le ciel, n'apparaît que de nuit, lorsque le ciel est noir. Tu ne les vois pas souvent, car tu dois souvent dormir très tôt, avant que le ciel ne soit noir, mais ... Je veux bien faire une exception et passer cette nuit avec toi. "

Ils s'échangèrent tous deux un magnifique sourire et le père poursuivit, encore plus heureux de communier de la sorte avec le petit Camus, dont il avait capté l'attention.

" Regarde sur ta gauche. Il y a plusieurs formes créées par les étoiles. Ces groupes d'étoiles constituent des constellations. Ici, nous voyons la Baleine, les Poissons, l'Eridan et le Verseau. Ces constellations, mises ensemble, forment ce qu'on appelle la Mer, un groupe assez large d'étoiles. Si tu veux faire encore plus compliqué, tu peux également repérer des nébuleuses, des espèces de disques difficilement visibles à l'oeil nu. Il faut des appareils spéciaux pour approfondir cela. Tu sais ... Il n'y a rien de plus beau que de s'allonger sur la glace et de rester là, les yeux ouverts, à contempler les étoiles. Si une étoile brille plus que les autres, c'est qu'elle veille sur toi. On dit même que toute une constellation peut scintiller dans le ciel lorsqu'une personne reliée à cette constellation est placée face à son destin. Ce n'est qu'une légende, mais qui sait ... Il paraît même que c'est le seul moment où les nébuleuses deviennent visibles à l'oeil nu. Si on s'en tient à cette théorie, nous sommes sous la protection de Sadalmelik du Verseau. On l'appelle '' l’étoile chanceuse du roi '' et elle est superposée sur l'équateur céleste. "

Voyant que Camus s'était endormi, le père s'arrêta et conduit son fils jusque dans son lit, le bordant comme un prince et restant à ses côtés jusqu'au lever du soleil. Un vent froid sifflait au dehors et l'appel de la Sibérie se faisait retentissant. Visiblement, la décision avait été prise dès lors que Camus avait souri à son père, un instant magique qui restera gravé à jamais dans leur mémoire. Le lendemain, c'était donc le jour du grand départ et ils se rendirent tous au port, sous le prétexte d'un séjour à la mer. Gênés de cacher la triste vérité à leur enfant, les parents lui dirent une fois sur place qu'ils allaient tous rendre visite ensemble à ses grand-parents, impatients de le voir. Un nouveau sourire se dessina sur son visage et les parents se regardèrent mutuellement, honteux. Ils montèrent deux heures plus tard dans le bâteau, le jeune Camus s'étant endormi paisiblement. Ce fut le moment idéal pour un dialogue entre les parents, culpabilisant à souhait.

" Chéri ... Crois-tu qu'il soit raisonnable de l'emmener ? Il est jeune, il mérite de vivre et de continuer à sourire, avec ce sourire sincère ... Je m'en veux, un enfant si pur ne mérite pas de voir la souffrance entâcher ses yeux pleins d'espoir. "

" Ne t'en fais pas, je suis sûr de ce que j'avance. Il est peut-être notre enfant, mais il y a quelque chose au-delà de ça, une clarté nette sur la voie de son destin. L'étoile impériale du Verseau, la dixième constellation zodiacale en taille, a brillé sous ses yeux. Je suis sûr qu'il saura développer un instinct de survie et une détermination au-delà de l'imaginaire collectif. Rappelle-toi que quand on est seul, on est fort et vice-versa. Etre entraîné dans cette spirale ascendante ne lui sera que bénéfique. Sauf si nous ne mourons pas ... "

" Oui ... Les cartes étaient claires à ce sujet. Les amoureux ... La mort ... Et le destin. Mais si tel est le cas, n'est-ce pas douloureux de ne pas vouloir aller à l'encontre du destin ? Est-ce que nous aurons au moins le droit de dire adieu à notre fils ? Si mes larmes se cristallisent sous ce froid implacable, j'aimerais qu'elles soient autant d'émeraudes perlant dans son coeur et autant de poussière d'étoiles guidant ses pas ... "

Les deux adultes passèrent ainsi la majeure partie du voyage sans dormir, discutant de choses et d'autres, se réchauffant le coeur comme ils l'avaient fait depuis leur rencontre. L'étoile impériale du Verseau brillait chaque soir, comme si elle guidait le navire vers sa destination. Camus, quant à lui, avait le sommeil de plus en plus lourd et passa le reste du temps avec ses parents. Ils tentaient tant bien que mal de se sourire, mais il n'était plus question de sourires sincères, juste de profiter du temps passé ensemble. Personne ne put dire si Camus en avait conscience, même de façon innée, mais il est certain qu'il sut, lui ausi, réchauffer le coeur de ses parents.

Au bout de trois nuits et trois journées d'un voyage paraissant interminable, ils arrivèrent en Sibérie, ravagée par la guerre. Dès cet instant, le visage de Camus se figea et son regard profond se fit de plus en plus vide, fuyant même. Le sang, les cadavres, les fissures et les crevasses dans le sol, puis ce froid glaçant ... Autant d'éléments qui éveillaient en lui un sentiment de tristesse. Il la refoula et peu à peu, s'endurcit jusqu'à devenir froid lui-même vis-à-vis de totu ce qu'il se passait. Ses parents étaient souvent absents et il n'avait parfois aucune couverture pour dormir. De plus, la probabilité de voir ses grand-parents s'amenuisait au fil des jours. Au bout de deux mois de marche, ils atteignirent enfin le petit village natal de sa maman. Tout y était brisé, détruit ... Les litres de sang déversés avaient été aspirés par la glace et seul le blizzard persistait. Des corps gelés s'amoncelaient sous leurs pas et Camus les observait froidement. Nul doute que dès cet instant, il avait largement dépassé le stade des émotions. Il n'était même pas déçu, ni énervé d'être venu si loin pour voir cela. Le sentiment de déplorer la perte d'êtres chers ne l'effleura même pas. Après tout, il ne les avait pas connus et il avait été élevé dans un bonheur tant matériel qu'immatériel.

Ses parents, par contre, étaient bouleversés et le cachaient bien mal. Ils n'eurent malheureusement pas le temps de faire leur deuil, car des troupes armées faisaient leur apparition, entourant la petite famille. Son père se mit devant Camus et sa mère derrière, chacun fit barrage de son corps pour qu'on ne s'en prenne pas à lui. Il restait là, figé, inconscient de ce qu'il se passait. Apparemment détaché de toutes choses, il n'entendait plus et ne voyait plus. Les coups de feu retentirent et son visage reçut quelques gouttes de sang, de même que ses vêtements. Il rouvrit les yeux et entendit de nouveau. Le râle de ses parents et leurs dernières paroles lui parvinrent comme un message d'espoir.


" Survis, mon fils ... Et accomplis ta destinée. Adieu ... "

" Camus ... Je suis désolée de t'affliger cela à ton âge, mais ... Même si le temps et l'espace nous séparent, je serai la lumière qui guidera tes pas, tout mon amour se trouvera dans ton étoile protectrice ... Deviens fort dans ta solitude ... Et que le froid qui est en toi devienne l'arme de la justice ... Adieu, mon enfant. "

Deux corps supplémentaires venaient de tomber sur le tapis glacé de la Sibérie et pour la première fois, Camus pleurait. Serrant les poings, il se retourna lentement et vit le visage angélique de sa maman, pleurant elle aussi. Ses larmes étaient aussi brillantes que des diamants, comme elle l'avait souhaitée. Sa dernière volonté ne serait toutefois exaucée que si Camus accomplissait son destin. Il regarda aussi son père, se souvint de cette nuit passée à ses côtés. Le dernier sourire sincère de Camus ... Il leva ensuite la tête, son visage étant inexpressif et ses yeux transperçant les pics de glace eux-mêmes. Une immense impression de froid émanait de ce jeune garçon, faisant pour la première fois face à la mort et à son destin. Il referma ensuite les yeux, leva la tête et rouvrit les yeux. Un spectacle sans précédent s'offrait à lui. La légende contée par son père prenait vie : un astérisme apparut de la constellation du Verseau, formant l'Urne sacrée. La jarre voyait de l'eau couler, se prolongeant à la manière du fleuve Eridan, preuve de la domination de la constellation du Verseau sur ses voisines. Le spectacle était d'autant plus surprenant que ces étoiles, d'habitude moyennement lumineuses, brillaient jusqu'à profusion. Camus resta là, hébété, contemplant cela.

Au bout de quelques minutes, il s'étonna d'être toujours vivant et il ne vit qu'une ombre s'avancer vers lui à travers le léger blizzard. Un homme à la carrure imposante s'approcha de lui, sabre à la main. Le garçon lui fit face, n'ouvrant pas la bouche, et s'apprêtait à mourir sous cette lame, mais il n'en fut rien. Il vit alors autour de lui les soldats affalés au sol, baignant sous une pluie de sang. L'homme posa sa main sur son épaule et Camus leva la tête, leurs regards se croisant enfin. Un silence lourd et allant de pair avec ce froid se créa, jusqu'à ce que l'homme le brisa.


" Jeune garçon, je n'ai pu empêcher tes parents de mourir. Cela semblait fini pour eux, à en voir leurs larmes et leur sourire. Etrange ... Une mort triste et heureuse. Leur volonté était sans doute de te protéger pour que tu puisses continuer à vivre dans ce monde, j'ai accompli ma tâche en prolongeant leur volonté. Que vas-tu faire maintenant ? Te laisser mourir ou survivre seul dans ce monde ? "

Camus leva la tête et resta silencieux, puis détourna le regard de ce colosse à l'éloquence peu commune. Celui-ci reprit alors face au silence du garçon.

" Il y a un village non loin d'ici, à l'abri de tout danger. Tu le trouveras en franchissant les pics de glace au fond de la vallée à l'est. C'est à huit-cent mètres de marche d'ici. Je les préviendrai de ton arrivée. Adieu. "
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MessageSujet: Re: Le passé de Camus   Le passé de Camus EmptyLun 20 Fév - 17:06

L'homme s'apprêtait à repartir, mais il eut soudain une envie contraire, puis tendit la main à Camus, sans le regarder. Son bras étendu vers l'arrière était-il le signe favorable au jeune garçon ? Visiblement, oui, car sans un mot, Camus prit sa main et ils parcoururent tous deux la Sibérie, survivant sans difficulté dans ces terres de chaos. La guerre prit fin au bout de deux ans, tandis qu'ils vivaient tous deux à l'ouest, dans une contrée abandonnée. Camus y développa ce que sa maman lui avait enseigné : survivre seul et devenir fort. L'entraînement disposé par l'homme, devenu son maître, portait ses fruits. Ils parlaient de nuit, s'entraînaient de jour, et vivaient le reste du temps dans le silence, comme deux personnes ayant besoin l'une de l'autre. Camus, froid, solitaire, impassible et impénétrable, maîtrise l'essentiel de la technique de son maître au bout de quatre ans, ce qui était exceptionnel pour un débutant. Surnommé '' le génie de l'eau et de la glace '', il découvrit l'arcane suprême de son école par lui-même. Le zéro absolu était en lui depuis toujours et il le découvrit au cours de la cinquième année. Son maître lui expliqua en quoi consistait l'entraînement du jour.

" Très bien, je vois que tu maîtrises à la perfection le contrôle de ton cosmos et les différentes techniques que je t'ai enseignées ou que tu as découvertes par toi-même. Mais il y a toujours un palier supérieur ... L'arcane suprême de l'école du froid divin. Je vais te porter mon coup suprême de l'Onde polaire et tu ne pourras me vaincre qu'en découvrant l'arcane, que je ne maîtrise pas moi-même à la perfection. Il en va ainsi depuis la nuit des temps dans notre école ... L'éveil du cosmos pur et dépassant l'imaginaire te guidera ou non jusqu'à la voie de l'arcane. Tu as assez de talent et de caractère en toi pour cela, mais es-tu l'élu, Camus ? "

Après une courte pause, le maître reprit.

" Si je te touche, tu mourras et cela signifiera que le destin pour lequel tes parents sont morts n'était pas celui auquel je pensais. Pas contre, si tu déploies l'arcane face à moi, je mourrai à coup sûr. J'ai moi-même hérité du titre de maître et héritier de l'école du froi divin en tuant mon maître, comme le veut la tradition. Toutefois ... Je pense que ton destin va au-delà de ça, une valeur ajoutée ... La justice, le bien ... Découvre-toi par toi-même et accomplis ta destinée, Camus ! "

Les deux attaques s'entrechoquèrent et une onde de choc surpuissante propulsa les deux protagonistes à plusieurs mètres l'un de l'autre. Camus gisait sur le sol, inconscient. Ses jambes étaient prises sous le froid de son maître, mais ce dernier était en bien plus mauvaise posture. C'est tout son corps qui était recouvert de glace. Camus avait atteint l'ultime cosmos et le zéro absolu. Dans un dernier regain de force, il scella la glace le paralysant et d'un geste limpide de la main, il brisa la glace entourant son maître. Puis, il lui tourna le dos, fermant les yeux et de sa voix fière et posée, il lui dit ceci :

" Maître, comme vous l'avez dit, un destin dépassant ce stade d'héritage m'attend. C'est pourquoi j'ai fait en sorte de ne pas vous tuer sous ce coup, car je ne veux plus voir mourir d'être cher sous mes yeux, même si la souffrance m'est inconnue. Regardez la constellation du Verseau, elle semble m'appeler. C'est ici que nos chemins se quittent. Continuez à oeuvrer dans l'ombre pour sauver des vies, maître. Nous nous reverrons peut-être ... dans ce monde où la poussière d'étoile résonne comme un message d'amour et de paix. "

Camus leva alors les yeux vers le ciel et revoyait le sourire de ses parents. Il disparut alors et laissa son maître derrière lui, souriant et observant ce départ la larme à l'oeil.

" Tss ... Ce disciple indigne ... Bats-toi pour ta justice, Camus. Et acomplis ton destin pour toi et ceux qui ont cru en lui et en toi. "

[ A suivre. ]
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